Pourquoi allier Psychonutrition et Micronutrition ?

La Psychonutrition, kesako ?

La psychonutrition est une double approche allant du "psychologique" (et oui, notre mental met son nez dans le comportement alimentaire) vers la nutrition (contenu macro et micro nutritionnel de notre assiette...) d'une part, et d'autre part, du contenu de notre assiette vers notre santé psychologique

 

En d'autres termes, cette seconde approche de "la psychonutrition étudie la façon dont ce que nous mettons dans notre assiette influence notre cerveau et notre santé mentale". 


Or, « il n’y a aujourd’hui plus de doute : il est possible d’agir sur son bien-être psychologique grâce à l’alimentation ». C'est ce qu'explique Guillaume Fond, psychiatre, Docteur en neurosciences et enseignant-chercheur, dans le dernier collector de cerveau&psycho, sur le thème « psychonutrition, l’équilibre est dans l’assiette » (1) mais également dans la tête, ces deux équilibres sont intimement liés. Ainsi, un déséquilibre dans l’assiette influence notre état mental et vice versa ! Ce déséquilibre mental, quant à lui, entraine un déséquilibre des neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline, sérotonine, mélatonine...).

 

Pour rétablir cet équilibre nutritionnel et micronutritionnel dans notre assiette et améliorer notre bien-être mental et physique, il est nécessaire de faire évoluer nos habitudes alimentaires.

 

Pourquoi est-il si compliqué de changer durablement nos habitudes alimentaires ?

 

Parfois, pour ne pas dire souvent, ce changement de comportement alimentaire n’est pas facile et demande d’y aller progressivement, pas à pas, à notre rythme.

 

Et, d'après vous, qui est aux commandes de nos comportements ? Nos jambes ? Nos bras ? Certainement pas ! 

 

Le commandant de bord, c’est notre cerveau qui génère notre stress (colère, anxiété, abattement) et nos émotions positives ou négatives (plaisir, déplaisir, j'aime, j'aime pas, sérénité, tristesse, joie, etc.), nos croyances, nos habitudes de vie... Lequel cerveau est soumis à nos besoins physiologiques, biologiques

 

Les besoins de notre corps en énergie, en micronutriments ou encore en sommeil, activité physique sont liés au fonctionnement de la région la plus archaïque et instinctive de notre cerveau (comprenant l’hypothalamus), anciennement appelée "territoire reptilien". 

C'est cette zone qui nous pousse à manger, à réagir face à un danger immédiat, à nous reproduire…

 

Notre volonté n'a pas de prise sur ces mécanismes instinctifs, pulsionnels et incontrôlables, qui relèvent de ce que l'Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) nomme la "gouvernance instinctive". Le désir de contrôle est donc inopérant : pire, il est facteur de stress, lequel entrave notre capacité à évoluer vers un comportement alimentaire plus adapté.

 

De plus, selon notre état émotionnel, nous sommes plus ou moins en capacité de faire ce que nous savons être bon pour notre santé mentale et physique. Le décalage entre notre désir de changement, notre désir de contrôle et notre aptitude réelle à évoluer est source de souffrance, de mésestime de soi et, à plus ou moins court terme, d’échec ! 

 

Que faire alors pour agir sur notre bien-être psychologique grâce à l’alimentation ?

C'est là que la première approche de la psychonutrition et la micronutrition entrent en jeu !

 

 

Commençons par ré-apprendre à entendre nos sensations (soif, faim, satiété...) et besoins alimentaires. Puis à accepter et à gérer nos émotions, notre stress sous toutes ses formes (anxiété, nervosité, colère, abattement, découragement...). Ensuite, nous pourrons aiguiser notre capacité à choisir ce qui est bon pour nous dans l’instant présent. Ce chemin nous permettra à plus ou moins long terme de changer le contenu de notre assiette et/ou de comportement alimentaire pour améliorer durablement notre mieux-être, évitant l'effet yoyo tant au niveau de notre poids que de notre moral.

 

A ce titre, les Thérapies Comportementales et Cognitives de dernière génération sont particulièrement pertinentes pour accompagner le changement de comportement alimentaire : l'ANC (Approche Neurocognitive et Comportementale), l’ACT (Thérapie d'Acceptation et d'Engagement), la Mindulness (méditation de pleine conscience)... ainsi que l'approche du GROS (Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids). C'est pourquoi elles sont toutes les quatre enseignées aux professionnels de la nutrition et de la santé dans le cadre du Diplôme Universitaire de psychonutrition de l'Université de Bourgogne (2), sous la direction du Dr Jacques Fradin (3), auprès de qui j'ai la joie d'animer ce DU depuis de longues années après l'avoir moi-même suivi...

 

Ces quatre approches permettent :

- de travailler sur notre relation à l’alimentation et sur ses conséquences en matière de santé (surpoids, obésité, certaines dépressions...), 

- de ne plus être prisonniers de nos automatismes (stress, image de soi, volonté de contrôle, etc. fruits de nos gouvernances instinctives, émotionnelles,...) en laissant s'exprimer notre "gouvernance adaptative", c'est-à-dire notre capacité d'adaptation, de créativité et d'empathie (y compris envers nous-mêmes !),

- ainsi que de développer un nouvel art de vivre et de manger

 

Enfin, il faut rechercher et, si besoin, traiter les éventuels déséquilibres physiologiques délétères sur le plan psychologique

 

Par exemple, « une inflammation chronique de basse intensité, qu’on soupçonne de contribuer aux symptômes [dépressifs] de deux patients sur trois » souligne Guillaume Fond, qui ajoute : « dans le Centre expert sur la dépression résistante dont je suis responsable, nous intégrons alors systématiquement des suppléments en oméga-3 aux traitements ».


Il est aussi essentiel de prendre soin de notre « microbiote intestinal, dont l’équilibre influence tellement notre état psychologique qu’il y a lieu de parler de santé, non pas mentale, mais "mentestinale" ».

 

Autre exemple : de nombreuses études et expérimentations montrent un lien entre la carence en vitamine D et certains états dépressifs qui peuvent être améliorés par la prise régulière de cette vitamine. 

 

Toutes ces données scientifiques démontrent que la micronutrition est une alliée de poids pour restaurer un microbiote intestinal optimal, prévenir ou combler les carences (vitamines, minéraux, oligo-éléments, pro-biotiques, etc.) et améliorer notre bien-être tant physique que psychologique !

 

On comprend alors qu’une prise en charge globale est fondamentale et incontournable : le contenu "nutritionnel" de l'assiette, le contenant "psychologique" (notre mental, nos comportements, nos aptitudes) et le fonctionnement "physiologique" issu de notre biologie.

 

 

Est-ce une révolution dans la prise en charge de notre santé ? ou plutôt un retour aux sources ?

 

Comme l’a dit Platon en son temps : « On ne peut guérir la partie sans soigner le tout. On ne doit pas soigner le corps séparé de l'âme, et pour que l'esprit et le corps retrouvent la santé, il faut commencer par soigner l'âme. Car c'est une erreur fondamentale des médecins d'aujourd'hui : séparer dès l'abord l'âme et le corps. » 

 

Prenons en compte l'ensemble de ces aspects en mettant en pratique le judicieux conseil d'Hippocrate : « que ton alimentation soit ta seule médecine ». De nos jours, il est plus juste de dire : que ton mode de vie soit ta seule médecine ! (4)

 

L’équilibre qui est dans l’assiette, et par voie de conséquence dans notre corps, influencera l'équilibre dans notre « tête » et vice-versa : notre travail psychocomportemental dit cognitivocomportemental influencera ce que nous mettrons dans notre assiette et ce métabolisera mieux dans notre corps.

 

Ce sujet vous interpelle ? Vous souhaitez faire le point sur vos besoins et trouver des solutions personnalisées ? Je vous invite à répondre au Questionnaire "Psycho ou Micronutrition : 20 questions pour vous aider à choisir" (accessible en ligne ici) et à me contacter pour un échange en direct ! Pour approfondir le sujet, vous pouvez également participer à la journée animée en distanciel par le Dr Jacques Fradin sur la Neuro-psycho-alimentation.

 

Hélène Jameux,

Psychopraticienne en Approche Neurocognitive et Comportementale

Psycho et micronutrition

06 12 77 05 70

Article co-écrit avec Céline Butin, communicante et experte de l'ANC

 

(1) Cf. le numéro collector Cerveau&Psycho « Psychonutrition, l’équilibre est dans l’assiette » :

https://boutique.groupepourlascience.fr/collector/n4/M0780004?from=AUW22  

 

(2) Pour en savoir plus sur le Diplôme Universitaire Psychologie et Pédagogie du Comportement Alimentaire :

 https://sefca-umdpcs.u-bourgogne.fr/nos-formations/pole-nutrition/du-psychologie-et-pedagogie-du-comportement-alimentaire.html 

 

(3) Le 14 juin 2023 de 9h à 17h30, le Dr Jacques Fradin animera en distanciel une formation "Comment une Neuro-Psycho-Alimentation peut booster notre santé et notre bien-être ?" ouverte à tous, sans prérequis. Pour en savoir plus : 

https://bit.ly/inc-neuro-psycho-alimentation

 

(4) En réalité et plus globalement, j’accompagne au changement durable du mode de vie, à savoir : alimentation, stress/émotionnel, sommeil, activité physique, sédentarité, polluants (perturbateurs endocriniens, contaminants, pesticides, métaux lourds, etc.), écrans, alcool, cigarettes dont les électroniques. En effet, 90 voire 95% des maladies chroniques dîtes de civilisation sont dues à un mode de vie qui ne correspond plus à nos besoins physiologiques !  Ces maladies chroniques ont commencé à apparaître dans les années 80 du siècle dernier lors de la révolution industrielle. Le moment est venu d'évoluer vers un mode de vie plus respectueux de notre écologie interne et environnementale...

La bonne nouvelle c’est que la marge d’action sur notre santé est bien réelle. En effet, cette marge d'action d'exprimer ou pas une maladie chronique est de 90 à 95%. Car ces maladies sont dues à nos comportements civilisationnels sur lesquels nous pouvons concrètement agir et c'est tout l'objet du coaching de vie alliant psycho et micronutrition !

 

Rappelons que "La santé est un état de complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité" selon l'Organisation Mondiale de la Santé (extrait de la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé).

 

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